

Ni culte, ni patriotisme, ni autocélébration », ni exaltation de la violence armée, mais "respect dû aux victimes" et reconnaissance d’une initiative citoyenne en faveur de la justice économique. Car la Corse, à la croisée des chemins, était victime " d'un abandon séculaire scandaleux et de deux siècles de fidèlité absolue à la France ". Ce qu'il faut lire en sous-texte de ces évènements historiques, ce sont les effets de " la depossession et de l'expropriation ". Pourtant à la cave viticole d’Aléria, en 1975, et contre un petit groupe de 12 vignerons en colère, armés de fusils de chasse : l’Etat ne dialogue pas, lance une lourde armada surdimensionnée, fabrique un mensonge médiatique. Décryptage en 2014. Edmond Simoni évoque le combat d’émancipation de la Corse dans lequel il s'est resolument engagé dès les années soixante.
Edmond Siméoni
Des années de lutte
Dans les montagnes corses, les vents murmurent, Porteurs de rêves et de drames anciens. La jeunesse, ardente et fière, se lève, Sacrifiant ses vies au nom d’un idéal.
Les oliviers centenaires se penchent, Leurs racines tissant des liens invisibles, Comme les âmes des combattants tombés, Qui hantent ces terres de résistance.
Les chants résonnent, Évoquant la grandeur d’une nation oubliée, Ses héros, ses poètes, ses guerriers, Tous unis dans une quête d’identité.
Les étoiles veillent sur les maquis, Guidant les pas des insoumis nocturnes, Leurs éclats reflétant l’espoir fragile, Que la liberté fleurira comme un myrte.
Mais les drames aussi ont leur place, Les larmes versées pour chaque vie perdue, Les familles brisées, les cœurs meurtris, Dans cette danse tragique de la mémoire.
Et pourtant, l’idéal persiste, inébranlable, Comme les rochers battus par les vagues, La Corse se dresse, fière et indomptable, Ses chants et ses luttes gravés dans le vent.
























